Les professeurs/res d’Apolline ont suivi une formation de communication non violente et se réjouissent d’adopter ces nouvelles attitudes pour le bien être et le respect des élèves.
La CNV en deux mots
Il s’agit d’une façon d’être non violente à l’égard des autres.
Par exemple, on croit souvent que lorsqu’une personne nous insulte ou s’énerve contre nous, c’est que nous avons fait quelque chose de faux ou que cette personne est simplement irrespectueuse, or c’est parce que cette personne a un besoin qui n’est pas rempli. A partir de là, il s’agira, plutôt que de s’énerver aussi ou de fuir, de trouver quel est ce besoin et d’aider la personne à pouvoir l’exprimer. Ou alors si nous nous énervons, il s’agira d’essayer de trouver les mots justes pour exprimer les sentiments que nous ressentons, et les besoins qui ne sont pas remplis.
Ce processus de communication a été mis au point par Marshall B. Rosenberg, docteur en psychologie clinique, qui a écrit notamment: “Les mots sont des fenêtres ou ce sont des murs”.
Une meilleure qualité d'écoute
Au premier abord on se dit que ce n’est pas naturel et que nous ne voulons pas être superficiels/les ou manipulateurs/trices, dans notre manière de parler aux autres. Il ne s’agit donc pas d'une “méthode” à appliquer pour résoudre des conflits ou arriver à ses fins. Bien au contraire, on peut voir la communication non violente comme un prisme qui nous permet de voir les choses différemment, d’être plus à l’écoute de l’autre, d’offrir à l’autre un qualité d’écoute supérieure qui permettra à la personne qui s’exprime de ressentir un réel bien être.
Par exemple, lorsqu’une personne parle d’un problème qu’elle aurait avec son père malade, on aura tendance à avoir des réactions qui en réalité, ne font pas preuve d’une réelle écoute. Nous allons poser mille questions, couper la parole, parler de notre propre père, citer un exemple d’une maladie plus grave, dédramatiser la situation, donner des conseils…etc… Or tout cela nous le faisons pour nous-même, pour nous exprimer, pour ne plus être angoissé/es nous-même de cette situation qui nous est transmise. Pour réellement écouter une personne, il s’agirait de la regarder et d’être vraiment intéressé par ce qu’elle a à dire en faisant preuve de silence.
Lorsque nous partageons une expérience qui a engendré certains sentiments, il peut être utile de parler des faits, et de ne pas tout de suite y mêler des jugements et des sentiments, afin que l'autre puisse bien comprendre la situation.
Chercher le besoin
Ensuite il sera possible de chercher avec la personne quel besoin crie derrière le sentiment qu’elle essaie d’exprimer.
Par exemple, dans le cas de la maladie de son père, la personne pourrait être contrariée, ou alors énervée, ou alors désemparée, ou abandonnée ce ne sont pas les mêmes sentiments et ils ne suggèrent possiblement pas tous le même besoin. Peut-être que dans un cas, la maladie du père apporte à la personne une responsabilité qu’elle n’a pas envie de prendre, ce qui la rendra contrariée, un besoin de liberté et d’indépendance n’est donc pas rempli. Ou alors il s’agit d’un sentiment d’abandon qui est en fait dû à un manque d’affection, que le père ne peut plus apporter. Ou alors tout cela provoque un énervement, un besoin de tranquillité qui n’est pas respecté dû à l’anxiété que provoque cette situation au sein de la famille, ou peut-être dû encore à tout autre chose. Il s’agit de chercher à ce que la personne puisse exprimer tout cela et ressentir le bienfait que cela engendre, de mettre les mots juste sur ce qu’elle ressent.
L'expression des émotions et des besoins
Nous pouvons pratiquer la CNV pour les autres, mais aussi pour nous même, en cherchant quel besoin se cache réellement derrière une émotion que nous exprimons. Les émotions sont présentes, parfois nous sommes en colère, parfois nous sommes joyeux, il ne s’agit pas de réfréner ou de cacher ses émotions, bien au contraire, il s’agit de les exprimer, c’est humain d’être en colère, de crier et de s’énerver, de pousser des cris de joie et de rire, et simplement, cela fait du bien de trouver les mots justes, pour nous-même et pour les autres qui doivent pouvoir comprendre ce qui nous arrive pour mieux se respecter les unes les autres.
Demander
Une fois que les sentiments et les besoins sont éclaircis, on peut formuler une demande précise à la personne, ce qu'elle pourrait faire pour nous aider, et si elle ne veut pas, il faut simplement l'accepter.
En espérant que cet article vous aura inspiré ou simplement intéressé, toute l'équipe d’Apolline se réjouit de vous retrouver.