Découvrez les afin de ne pas paraître maladroit dans les coulisses d'un théâtre !
Depuis des siècles, les superstitions ont joué un rôle important dans la vie théâtrale. Les acteurs et les membres de la production suivent souvent des rituels spécifiques avant, pendant et après les représentations, dans l'espoir de conjurer la malchance et d'attirer la bonne fortune. Les traditions perdurent dans ce milieu ! Certaines superstitions sont universelles, tandis que d'autres sont spécifiques à certaines régions. Par exemple, tout le monde connaît la célèbre superstition de ne jamais dire "Macbeth" sur scène, mais peu de gens savent pourquoi cette tradition existe. Dans cet article, nous allons explorer les origines et les significations de certaines des superstitions les plus courantes dans le monde du théâtre. Alors, installez-vous confortablement et laissez-nous vous emmener dans le monde mystique des superstitions théâtrales !
Pas de vert sur scène !
En tout cas pour le théâtre francophone, car les superstitions liées aux couleurs sont présentes universellement, mais les couleurs interdites varient. En France et au Québec, la couleur verte est considérée comme maléfique et évitée à tout prix. Cette superstition trouve son origine dans l'utilisation d'oxyde de cuivre pour teindre les tissus en vert, une substance toxique qui pouvait être dangereuse pour ceux qui portaient leurs costumes directement sur la peau. En effet, au 16ème siècle, les comédiens n'avaient pas la connaissance des risques que présentait cette substance. En Angleterre, c'est la couleur bleue qui est souvent évitée sur scène, en raison du coût élevé de la teinture bleue à l'époque. Pour économiser de l'argent, les producteurs auraient alors lancé une rumeur selon laquelle les costumes bleus portaient malheur. Tous les moyens sont bons ! Quant aux comédiens espagnols, ils évitent souvent de porter du jaune, car dans la tauromachie, la cape du torero est jaune à l'intérieur et ne dévoile cette couleur qu'en cas d'encornement par le taureau. Cette superstition s'est donc propagée au monde du théâtre et est devenue une croyance largement acceptée. En somme, les tabous en matière de couleur sur scène sont ancrés dans l'histoire et la culture théâtrale, et continuent de faire partie intégrante de la vie théâtrale aujourd'hui. Bien que certains d'entre eux puissent sembler irrationnels, ils témoignent de la force de la tradition et de la superstition dans le monde du théâtre.
Ne jamais dire “bonne chance”
Une des traditions théâtrales les plus étranges est de souhaiter « merde » aux acteurs et actrices avant une représentation. Cette expression est en réalité considérée comme un porte-bonheur, car elle remonte au 19ème siècle où les chevaux attachés devant le théâtre faisaient leurs besoins sur le parvis. Plus il y avait de crottin, plus cela signifiait qu'il y avait un public nombreux, gage de succès de la pièce. Ainsi, pour souhaiter la réussite aux comédiens, on leur dit « merde » avant la représentation. La réponse appropriée à cette expression est « Je prends ! », et non pas un simple « merci », qui serait considéré comme un mauvais présage. Bien sûr, si vous avez l'habitude de dire « merci » tout le temps, cela n'affectera pas la représentation, mais il est toujours bon de suivre les coutumes pour apporter un peu de chance supplémentaire !
La malédiction des 3 bougies
Allumer une bougie, c’est ok, en allumer deux, c’est aussi ok, mais 3 c’est trop ! En effet, selon cette croyance, le comédien qui se tiendrait le plus près de la bougie la plus courte serait soit le prochain à se marier, soit à perdre la vie. Morbide. Cette superstition trouve son origine dans la nécessité de préserver la sécurité des acteurs et du public. Les flammes nues peuvent être très dangereuses et causer des incendies, comme cela s'est produit dans de nombreux théâtres par le passé. Par exemple, le Globe Theatre de Shakespeare a été détruit par un incendie en 1613 en raison d'un canon de théâtre qui s'est enflammé lors d'une représentation d'Henry VIII. Par conséquent, de nombreux théâtres préfèrent éviter les risques liés à l'utilisation de flammes nues sur scène.
Pas de sifflements en coulisses !
Il était autrefois courant d'embaucher des marins comme machinistes dans les théâtres, en raison de leur expérience avec les codes sifflés utilisés pour hisser ou abaisser les voiles de bateaux. Ces codes ont été ensuite utilisés en coulisses pour les manœuvres à effectuer lors des représentations. Pour éviter toute confusion et erreur technique, une règle a été instaurée interdisant aux acteurs de siffler en coulisses. Cette règle s'est transformée en superstition au fil du temps. Une autre explication possible est liée à l'époque où les salles de théâtre étaient éclairées au gaz, où une fuite de gaz produisait un sifflement pouvant causer une explosion. Dans ce contexte, siffler était également interdit pour éviter toute panique dans le théâtre.
Macbeth de Shakespeare, à éviter !
Macbeth est une pièce de théâtre écrite par Shakespeare qui raconte l'histoire du général Macbeth qui tue son roi pour accéder au pouvoir, poussé par sa femme, Lady Macbeth. Cette pièce est considérée comme maudite car aucune représentation ne s'est jamais jouée sans qu'un comédien ne soit mort ou gravement blessé. De plus, les scènes de combats pouvaient causer des accidents mortels en raison des mauvaises conditions de sécurité de l'époque. Cette superstition remonterait à la première représentation où Shakespeare aurait été contraint de remplacer l'acteur qui devait incarner Lady Macbeth, décédé subitement. On attribue ce pouvoir maléfique de la pièce au fait que, lors d'une scène, Lady Macbeth évoque les mauvais esprits. Les troupes de théâtre qui s'y risquent s'abstiennent donc de prononcer le titre de la pièce, faisant plutôt référence à la "pièce écossaise" ou encore à la "pièce innommable". Cette superstition s'explique également par les conditions techniques de l'époque, où les scènes de combats pouvaient entraîner des accidents mortels.
Lundi, le soir des fantômes
Il existe une tradition mystique dans les théâtres : les fantômes peuvent jouer leurs propres pièces en l'absence des acteurs et des spectateurs. En général, les théâtres sont fermés le lundi, car c'est le jour où les spectateurs sont moins nombreux. Pendant que les acteurs et actrices se reposent, les fantômes peuvent entrer en scène et jouer leur propre spectacle. Ainsi, pour les protéger des accidents et des malédictions, les régisseurs posent une lampe sur pied appelée "sentinelle" ou "ghost light", qui éclaire la scène pendant toute la nuit. Cette lampe est également censée accueillir ou éloigner les esprits.
Les fleurs oui, les œillets non.
Offrir des fleurs aux comédiens est une belle tradition qui remonte à plusieurs siècles. Cependant, il est important de faire attention à la signification de chaque fleur pour ne pas froisser les destinataires. Par exemple, les œillets rouges ont souvent été associés à des déclarations d'amour passionnées, tandis que les œillets jaunes ont des connotations négatives, comme la trahison ou la jalousie. Concernant les œillets offerts aux comédiens, il est vrai que ces fleurs ont une histoire particulière dans le monde du théâtre. Autrefois, les directeurs de théâtre utilisaient les fleurs pour communiquer avec les acteurs. Ils offraient des roses aux acteurs qu'ils souhaitaient garder et des œillets à ceux dont le contrat n'était pas renouvelé. Les comédiens ont donc développé une aversion pour les œillets, car ils étaient synonymes de fin de contrat. Il est donc important de choisir les fleurs avec soin avant d'offrir un bouquet aux acteurs. Les roses sont toujours une valeur sûre, car elles symbolisent l'amour et la reconnaissance. Les lys blancs peuvent également être une belle option, car ils représentent la pureté et l'innocence. En revanche, il est préférable d'éviter les œillets jaunes ou rouges, ainsi que les chrysanthèmes, qui sont traditionnellement associés aux funérailles et à la mort dans certaines cultures.
On ne parle pas de “Cordes”
Le mot « corde » est souvent proscrit dans les théâtres, car les techniciens de scène étaient autrefois d’anciens marins qui ont gardé les termes de leur métier. Sur un navire, chaque corde avait un nom spécifique : drisse, amarre, écoute, etc. Ainsi, l’utilisation du mot « corde » pouvait porter à confusion. De plus, il existait une corde particulière qui était désignée par ce terme et qui servait à pendre les criminels. En conséquence, les techniciens de scène utilisent des termes tels que « fil », « guinde » ou « bout » pour éviter toute ambiguïté.
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