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Les global mangas

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Les mangas réalisés hors du Japon

Le manfra, qui est le mélange entre “manga” et “français”, est utilisé pour nommer les bandes dessinées réalisées par des artistes francophones avec les codes du manga conventionnel. On parle du format d’impression, le sens de lecture, du style de dessin et de narration. Pour les mangas réalisés par des auteurs anglophones, le terme est OEL (Original English Language) manga (ou amerimanga). Les manhwas représentent la bande dessinée coréenne. On parle de global manga pour qualifier toutes les œuvres faites par des artistes qui ne sont pas japonais.

Les caractéristiques

On retrouve dans la plupart des global mangas des similitudes avec le manga de base, comme par exemple :

  • Le style de dessin assez franc, avec des grands yeux, des personnages très expressifs, des déformations de corps…
  • Le format du livre, avec le sens de lecture dans le sens japonais, les dimensions, le nombre de pages, l’utilisation du noir et blanc.
  • Les textes ont des formes de bulles propres au style de manga, écrits avec les mêmes typographies que dans les mangas traduits. Les onomatopées, bruitages et autres sons sont également similaires au manga.
  • La mise en page, qui est un peu explosée, avec aucune régularité d’une case à l’autre, pour provoquer un effet dynamique.

Par ailleurs, beaucoup des histoires se passent au Japon, ou répondent aux codes des styles de manga déjà existant, comme le shôjo ou le shônen.

Le manfra

Avec la montée en puissance et la popularité grandissante des animes dans les années 90, beaucoup d’auteurs français ont commencé à puiser de l’inspiration dans les œuvres japonaises. Le style est gentiment devenu une référence dans la bande dessinée, encore très marquée par la bande dessinée franco-belge.

C’est dans les années 2000 que les premiers manfra ont vu le jour. On retrouve chez l’éditeur Ankama des grands titres, comme Dofus ou Ancestral Z. Le Shogun Mag des Humanoïdes Associés a aussi rencontré un petit succès.

Le manfra Radiant de Tony Valente est la première œuvre à se faire éditer au Japon et à y être adaptée en anime.

On peut citer des autres séries, comme Pink Diary de Jenny, LastMan de Bastien Vivès et Balak ou Catacombes de Vald.

L’Amerimanga

Contrairement au manfra qui est très semblables au manga classique, l’amerimanga s’en éloigne un peu. La vision est plutôt calée sur un comic, avec le traitement des personnages inspiré du Japon.

Dans les grands titres, il y a Return to Labyrinth de Jake T. Forbes, Dramacon de Svetlana Chmakova, et la série Castlevania produite pour Netflix.

Le manhwa

Le manhwa est encore assez discret en Europe. À l’origine, les mangas étaient interdits en Corée jusque dans les années 80. Ce changement a poussé le marché du manwha à se réinventer un peu, en misant notamment du gain de temps au niveau du style de dessin, mais également sur la diffusion. En effet, c’est directement sur Internet que l’on peut télécharger quatre cases, sonorisées et qu’on lit sur le téléphone portable. Ainsi, toutes les sociétés de téléphonie mobile proposent leurs propres manhwas à leurs abonnés.

Il y a du coup des millions de manhwa différents, comme Who made me a princess de Plutus et Spoon, Cheese in the Trap de Soon Ki ou Bastard de Kim Kanbi et Hwang Youngchan.

On peut constater les dérivés du style de manga à travers le monde. Les principaux codes du manga y sont présents, de quoi réjouir le public fan de la bande dessinée japonaise !

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